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La Sculpture du XVIe siècle en France.

Expire le 1er octobre 2008.

mercredi 28 mai 2008, par Antoine Roullet

Ce colloque est organisé par l’Institut National d’Histoire de l’Art (Paris), avec le soutien de l’ANR, du Conseil Général de l’Aube et de la Maison du Patrimoine de Troyes, et se tiendra les 1-3 octobre 2009

Comité scientifique :
Geneviève Bresc-Bautier (Paris, Musée du Louvre)
Thierry Crépin-Leblond (Ecouen, Musée national de la Renaissance)
Bertrand Jestaz (Paris, Ecole Pratique des Hautes Etudes)
Pascal Julien (Toulouse, Université Toulouse-le Mirail)
Guy-Michel Leproux (Paris, Ecole Pratique des Hautes Etudes)
Philippe Sénéchal (Amiens, Université de Picardie Jules Verne)
Henri Zerner (Harvard University)

Coordinatrice :
Marion Boudon-Machuel (Maître de conférences - CESR/conseillère scientifique - INHA)

Les propositions de communications (1500 s. max.), accompagnées d’un bref curriculum vitae (15 lignes max.), devront être envoyées avant le 1er octobre 2008 àl’adresse suivante : marion.boudon-machuel@inha.fr

Le regain d’intérêt pour la Renaissance française et la multiplication des manifestations sur ce sujet ont mis l’accent sur la nécessité de revenir plus spécifiquement sur la sculpture, au cours d’un colloque qui se déroulera àParis et àTroyes les 1er, 2 et 3 octobre 2009. Ces journées s’enrichiront de l’exposition sur Le Beau XVIème siècle, les chefs d’œuvres de la sculpture en Champagne (Troyes, de mai àoctobre 2009), exposition qui donnera ainsi l’occasion de confronter la recherche aux Å“uvres de l’un des plus riches foyers artistiques du XVIe siècle. Déjàpartenaire de l’exposition, l’INHA organise ce colloque dans la cadre du programme accueilli sur La sculpture en France àl’époque moderne, projet de recherche quadriennal, financé par l’Agence nationale de la recherche dans le cadre d’une ANR « Jeunes chercheurs  ».

Ce colloque, dans lequel la Renaissance sera entendue au sens large, du dernier quart du XVe siècle au premier quart du XVIIe siècle, invitera àfaire le point sur les travaux menés au sein de l’université et des musées durant ces vingt dernières années, tout en s’interrogeant sur les différentes approches qu’appelle l’étude de la sculpture. La réflexion s’articulera en trois temps : « le métier de sculpteur  », « styles et foyers  » et « réception et perception  ».

Ces rencontres visent àsusciter des échanges constructifs sur de grands sujets en révision dans le but non seulement d’aboutir àune meilleure compréhension de la sculpture en France au XVIe siècle, mais aussi de dégager de nouveaux thèmes et méthodes nécessaires au développement de la recherche dans ce domaine.

I. Le métier de sculpteur

Parler du sculpteur au XVIe siècle impose de croiser vocabulaire, chronologie et géographie. Les termes de « tailleur d’images  », « ymagier  » ou « sculpteur  » sous-tendent l’identification des tâches et du rapport avec d’autres artisans (tailleur de pierre, maçon, huchier, menuisier, peintre…). Compétences et relations se confondent-elles ou varient-elles fortement selon les foyers et les périodes ? Le croisement des sources documentaires et des analyses de restaurations pourra éclairer la question par le biais matériel. De même, les notions d’atelier et de corporation doivent être analysées dans leur réalité sociologique et pratique (organisation, spécialisation, transmission…). L’activité des sculpteurs étrangers en France sera également envisagée.

II. Styles et foyers

L’étude de la sculpture du XVIe siècle confirme-t-elle ou infirme-t-elle l’idée que l’on a de la Renaissance en France et de son évolution ? La question exige une analyse élargie. Seront pris en compte les foyers spécifiques, et au-delàles interpénétrations que l’on peut déceler entre régions, la production ayant varié en fonction de la circulation des hommes, des Å“uvres, des modèles, des savoir-faire et des matériaux. On pourra ainsi réévaluer les notions de foyers régionaux, d’héritages locaux et d’apports italiens ou nordiques. De même, l’analyse des Å“uvres devra comprendre, autant que possible, leur insertion dans l’architecture ou les espaces auxquels elles sont destinées, et plus largement les rapports de la sculpture avec les autres arts. Une synthèse des récentes campagnes de restauration pourra éclairer l’étude des Å“uvres et de leur histoire. Enfin, l’iconographie comme la commande sont les contraintes d’un programme àprendre en compte jusque dans leur incidence sur la manière d’un sculpteur. Dans la période historique mouvante qu’est le XVIe siècle, l’ensemble de ces critères devra impérativement être évalué au regard du contexte politique et religieux.

III. Réception et perception

Bien que réduite, la place de la sculpture française de la Renaissance dans la littérature artistique a manifestement participé àla construction de l’idée d’un art national. Reste àen affiner la lecture et son évolution au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, voire ses prolongements historiographiques jusqu’au XXe siècle. On tentera ainsi de dégager le rôle joué par cette réception dans l’évolution du statut de l’artiste, dans une histoire des matériaux, des formes et des styles, et dans la construction même de l’histoire de l’art.
Parallèlement, la valeur de modèle d’une œuvre, d’un sculpteur ou d’un style du XVIe siècle français peut encore être creusée tant dans ses prolongements immédiats que dans son étude au sein du courant néo-Renaissance. L’histoire matérielle des œuvres devra être analysée pour tenter de définir comment la constitution et la présentation des collections de musées, les campagnes de moulages ou de photographies, mais aussi les restaurations dont les mises en couleurs ont pu façonner l’image que le XIXe siècle a proposée de la sculpture française àla Renaissance.


Illustration : Jean Goujon, Archimède, cour carrée du Louvre (source : Wikimedia Commons).

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