À partir de l’âge classique, le champ sémantique du verbe feindre, principalement négatif, se définit pour l’essentiel par l’opposition entre le réel et sa contrefaçon ; plus exactement, il recouvre le double concept d’imitation subreptice du réel et de déploiement manifeste de l’imaginaire. Dans le premier cas, l’action de feindre suppose une intentionnalité maligne : celui qui feint ourdit en secret quelque plan, déguise, dissimule, afin de tromper. La feinte met alors en danger les rapports humains et (...)