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Inqualifiables fureurs : Les qualifications des figures de l’inspiration dans l’Europe de la Renaissance

Journées d’études internationales org. par Anne-Pascale Pouey-Mounou (Lille 3) et Mireille Huchon (Paris-Sorbonne) Lille 3, 29-30 janvier 2015, Maison de la Recherche, salle F1.07.

dimanche 25 janvier 2015, par Blandine Perona

Comité scientifique : Mercedes Blanco (Paris-Sorbonne), Richard Cooper (Oxford), Perrine Galand (EPHE), Françoise Graziani (Corte), Mario Pozzi (Turin), Paul J. Smith (Leyde).

Comité d’organisation : Benedikte Andersson (Lille), Roland Béhar (ENS-Ulm), Rachel Darmon (Paris), Jaspreet Singh Boparai (Cambridge), John Nassichuk (Western Ontario), Olivier Pédeflous (Fondation Thiers).

Problématique :

La célébration des divinités inspiratrices génère, àla Renaissance, de véritables listes poétiques qui vont au-delàde la mise en scène de la fureur, pour questionner l’imitation, le labeur poétique, et servir une émulation esthétique au sein de la translatio studii. Les théonymes et qualifications des figures inspiratrices sont en ce sens les marqueurs àla fois d’une tradition et d’un renouvellement esthétique significatif dans l’Europe de la Renaissance.

Ces journées visent àtester l’hypothèse d’un lien entre l’intérêt de cette époque pour la procédure qualificative, dont témoigne l’essor des recensions d’épithètes, de périphrases, d’épiclèses et de synonymes, et l’émergence de poétiques nouvelles accordant une large place aux expansions nominales, àl’échelle européenne. Les figures de l’inspiration constituent de ce point de vue un objet d’observation privilégié du fait qu’elles ouvrent un espace de liberté qui est, en même temps, un haut lieu de l’imitation : par leur inscription revendiquée dans une tradition, et par le caractère débridé de la fureur, elles autorisent l’exacerbation des procédés les plus voyants de poétiques émergentes ; par la recension des qualités des dieux païens, qu’il s’agit de se réapproprier, et par les enjeux esthétiques et génériques corollaires, elles contribuent àdéplacer les repères ; et par les échos qu’elles rendent aux grands débats sur le cicéronianisme, la défense et illustration des langues vulgaires, et la traduction des grands modèles, elles s’inscrivent pleinement dans l’effervescence linguistique et littéraire de cette période. Il s’agit donc d’aborder àtravers elles l’illustration selon l’angle précis d’un fait lexical et rhétorique, l’enrichissement épithétique, en tant qu’il ouvre sur les grandes options poétiques des XVIe et XVIIe siècles en Europe.

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