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La philosophie de l’ordinaire de Montaigne à Stanley Cavell. Scepticisme, éducation, morale

Séminaire extérieur du Collège international de philosophie, organisé par Emiliano Ferrari.

dimanche 23 septembre 2012, par Blandine Perona

De 18h30 à 20h30,
Jeu 6 déc, Jeu 13 déc, Jeu 20 déc : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002 Paris.

Jeu 10 jan : Salle N34, Lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris.

Jeu 17 jan, Jeu 24 jan : Salle 2, Centre Parisien d’Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002 Paris.

Peut-on considérer Montaigne comme le premier philosophe moderne de l’ordinaire ? En effet, au seuil des Essais, le lecteur s’aperçoit immédiatement du caractère inédit du livre et de son sujet, le moi de Montaigne, représenté dans sa « façon naturelle et ordinaire ». À l’encontre d’une philosophie devenue pédante et sophistiquée, la tâche de la réflexion montaignienne est de ramener chaque lecteur à lui-même et de lui apprendre à faire « usage de la vie ordinaire ». Il s’agira d’étudier dans quelle mesure cet engagement théorico-pratique dans l’ordinaire a été repris et réactivé au XIXe siècle, chez des penseurs américains tels que Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau, jusqu’au philosophe contemporain Stanley Cavell. Cet examen se fera selon trois axes principaux. Le premier interrogera le lien intime que l’ordinaire entretient avec l’expérience sceptique. Par son épistémologie ouverte et plurielle, le scepticisme redécouvre la profonde signification philosophique du bas et du commun, favorisant un regain d’intérêt pour des sujets que l’on n’associe pas d’habitude avec la prose philosophique. Le deuxième axe se penchera sur la question de l’éducation en tant que processus permanent de formation de soi. Les Essais de Montaigne sont les textes fondateurs d’une nouvelle voie de l’éducation, qui établit un rapport créatif et vital avec la complexité de la tradition, au profit de la construction et de l’expression d’une exemplarité autobiographique ordinaire. Le dernier axe sera consacré aux enjeux moraux de la philosophie de l’ordinaire, et à l’espace précaire qui relie l’individuel au social et au politique.

De Montaigne à Cavell, en passant par Emerson et Thoreau, c’est toute une généalogie de l’ordinaire qui se dessine dans la longue durée, entre l’Europe renaissante et l’Amérique contemporaine. Elle soulèvera, finalement, de multiples interrogations sur l’actualité de la notion d’ordinaire, nous permettant d’en évaluer la pertinence à l’époque de la culture globale.

Intervenants :
- Jeudis 6 décembre, 13 décembre et 20 décembre : Emiliano Ferrari (Université Lyon-3, IRPhiL)
- Jeudi 10 janvier : Thierry Gontier (Université Lyon-3, IUF, ancien directeur de programme au CIPh) : Montaigne et Emerson : de l’estime de soi à la confiance en soi ; Sandra Laugier (Université Paris 1) : Emerson, Cavell et la politique de l’ordinaire
- Jeudi 17 janvier : Paul Mathias (Inspecteur général de philosophie, ancien directeur de programme au CIPh) : Montaigne, un philosophe hypersceptique ? ; Élise Domenach (ENS, Lyon) : L’ordinaire sceptique de Stanley Cavell
- Jeudi 24 janvier : Christian Cavaillé (ancien professeur au Lycée Henri IV) : L’ordinaire et le primaire – Montaigne et Wittgenstein

Plus de renseignements sur le site du Collège international de philosophie.

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