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Une bête parmi les hommes : le chien. De la domestication à l’anthropomorphisme
Appel à communication avant le 31 mai 2009
mercredi 21 janvier 2009, par
Dans le cadre des Troisièmes Rencontres Internationales "Des Bêtes et des Hommes", l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (Calhiste) organise les 5 et 6 novembre 2009 un colloque sur le chien, de la domestication à l’anthropomorphisme, sous la direction scientifique de Corinne Beck et Fabrice Guizard-Duchamp. Ces rencontres rassembleront tous ceux (historiens, archéologues, historiens d’art, littéraires ou zootechniciens) qui travaillent sur les périodes médiévale et moderne.
Appel à communications
Troisièmes Rencontres Internationales
« Des Bêtes et des Hommes  »
Une bête parmi les hommes : le chien
De la domestication à l’anthropomorphisme
Organisées par le Calhiste (EA 4343)
sous la direction scientifique de Corinne Beck et Fabrice Guizard-Duchamp
Lieu : Amphi 150, bâtiment Matisse.
Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis, le Mont Houy, 59313 cedex.
Date : 5-6 novembre 2009.
Ces troisièmes rencontres du cycle « Des bêtes et des hommes  » rassembleront tous ceux (historiens, archéologues, historiens d’art, littéraires ou zootechniciens) qui travaillent sur les deux derniers millénaires et plus précisément sur les périodes médiévale et moderne, une époque moderne étendue jusqu’au milieu du XIXe siècle, avant l’émergence de la cynophilie moderne. Ce « temps historique  », mal exploré, doit permettre de confronter la documentation archéozoologique, abondante en informations zootechniques, la documentation écrite, qui témoigne d’abord du regard des hommes sur leur animal, ainsi que les représentations littéraires et artistiques.
On privilégiera des thèmes suivants, en réservant une place essentielle à l’espace européen :
– un chien, des chiens : si l’ancêtre commun est le loup, l’espèce canis familiaris connaît une arborescence aujourd’hui complexe et variée et le nombre de races ne cesse d’augmenter si bien que des possibilités d’en réduire le nombre sont envisagées. Grâce aux multiples foyers de domestication, il existait des variétés de base qui ont pu rapidement se croiser au gré des migrations humaines (notamment au cours des premières siècles médiévaux à l’échelle de l’Europe) , des grandes découvertes de la fin du Moyen Âge et du début des Temps Modernes (à l’échelle mondiale) . À quel moment, à quel rythme, selon quelles motivations (cynégétique, défense, guerre, compagnie…) ou quelles aventures génétiques (croisement d’espèces dans des aires multiculturelles, cadeaux d’ambassade faisant souche…) apparaissent les différentes races ? Y a-t-il eu, comme pour d’autres animaux, un goà »t pour des chiens « exotiques  » ? Quel est le rythme de ces modes ? En somme quel est le rôle de ces siècles dans le processus de raciation ?
– À quoi sert le chien ? Sa spécialisation est de plus en plus poussée : aux fonctions utilitaires s’est ajoutée la recherche esthétique. De l’animal de ferme à l’animal de compagnie, la diversité des utilisations du chien dans le temps, dans l’espace et dans le corps social est telle qu’elle nécessite une analyse attentive de ces fonctions en lien ou à la suite d’autres évolutions techniques et/ou culturelles, en lien avec des espaces (campagne, montagne ou ville), des milieux sociaux, le statut (noble, clerc, roturier…) et le sexe de son propriétaire. Comment est éventuellement perçue cette utilité dans les documents didactiques, chez les encyclopédistes médiévaux ou modernes, chez les physiocrates du XVIIIe siècle ? Et au delà , quels peuvent être les discours savants ou littéraires sur la relation entre l’homme et le chien ?
On aura garde d’oublier l’ambivalence du statut du chien en rapport avec ses comportements alimentaires et sexuels et la diversité de ses fonctions. De protecteur des maisons et des troupeaux, le chien peut devenir prédateur et dangereux par ses errances et divagations, se rapprochant alors de l’autre grande figure de la prédation, le loup.
– Il a fallu que le chien franchisse tous les cercles de l’anthropisation. Apprivoisé, domestiqué, familier : trois étapes qui ont permis au chien d’entrer dans les cours des exploitations rurales, puis dans les maisons, avant de finir sur le lit de leur maître. Ce troisième axe portera donc sur l’évolution du « confort de vie  » des chiens auprès des hommes : les noms qu’on leur donne (cynonymie comme signe de familiarité et d’affection), les soins qu’on leur apporte (régime alimentaire, art vétérinaire, égards particuliers : manteaux d’agréments, toilettes, niches...)
– Enfin, l’attachement pour son chien s’illustre à travers la littérature et la peinture. L’anthropomorphisme se révèle dans les traits de comportement ou les valeurs morales qu’on lui attribue, dans la manière de le figurer aux côtés de son maître dans les portraits officiels. Le XVIe siècle voit la naissance des portraits d’animaux dont le genre s’épanouit aux XVIIIe et XIXe siècles . Jusqu’où et selon quelles normes l’ « humanisation  » du chien va-t-elle ?
Le résumé de votre proposition (200 mots environ) sera accompagné d’un titre provisoire et de vos coordonnées. Il devra nous parvenir au plus tard le 31 mai 2009.
Le séjour des communicants (nuits du mercredi 4 et jeudi 5) est couvert ainsi que leurs repas. Le transport reste à leur charge.
Contact et renseignements :
fabrice.guizard-duchamp@orange.fr
cbeck16@wanadoo.fr
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