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Le socratisme de Montaigne.

Colloque organisé par Thierry Gontier et Suzel Mayer.

jeudi 6 mars 2008, par Blandine Perona

Du 6 au 8 novembre 2008 (quatre demi-journées)

Ce colloque s’interrogera
sur le sens qu’on peut donner à l’importance des références faites à Socrate
dans les Essais. Il s’agira en particulier de revenir sur la
présentation de Socrate et du socratisme proposée par Montaigne, sur sa
compréhension de la démarche intellectuelle et du fonctionnement du dialogue, et donc sur l’interprétation que Montaigne, en
tant qu’historien de la philosophie pour
ainsi dire, donne de Socrate et du
socratisme. Mais on pourra aussi analyser les points communs entre Socrate et
Montaigne, aussi bien dans les positions soutenues, les nombreuses thématiques
communes que dans la démarche adoptée, et en particulier sur les rapports
entre dialogue et essai. Enfin il pourra s’agir de réfléchir non plus à ce que
la présence de Socrate dans les Essais nous apprend de Montaigne, mais
bien à l’interprétation générale que Montaigne donne du platonisme en
mettant au premier plan le personnage de Socrate. Montaigne semble en effet réinventer
ce que l’on pourrait nommer le « type » ou l’« idéal »
socratique. C’est ce nouveau socratisme que nous voulons ici interroger, en
mettant l’accent à la fois sur son originalité par rapport aux traditions
antérieures et sur son caractère fondateur pour la modernité : le
socratisme de Montaigne n’est-il pas aussi, en quelque façon, le nôtre ?
Et n’est-ce pas au fond avec Montaigne que Socrate (et non Platon ou Aristote)
devient la figure tutélaire de la philosophie ?

P.-S.

Illustration : Daniel Dumonstier, Portrait de Montaigne, détail (source : Wikimedia Commons).

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