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« Une approche de la culture artistique des prêtres en milieu rural (16e-18e siècles) ». La commande des œuvres d’art : une affaire d’usages, d’autorités ou de goûts ?

Expire le 30 septembre 2008.

mercredi 2 juillet 2008, par Antoine Roullet

Journée d’études (Mardi 23 Septembre 2008)

Université de Toulouse II

Département d’Histoire de l’Art

Framespa, CNRS - UMR 5136 - Axe 4 Religions, Cultures, Pouvoirs

(Coord. Sophie Duhem / Marc Salvan-Guillotin)

Présentation

« Les 5 et 6 octobre 2006, deux premières journées d’études ont été organisées à
l’Université de Toulouse II consacrées à la « Production artistique des paroisses rurales ».
Celles-ci ont permis à des historiens et à des historiens de l’art français et catalans [1] de
confronter leurs approches sur la question de la réception des modèles artistiques en
milieu rural, du 16e au 18e siècle.

Ces débats introductifs ont donné l’occasion de dresser un premier bilan et de faire
un état des recherches actuelles sur le sujet, dans les domaines transversaux de l’histoire
de l’art et de l’histoire, principalement. Nous proposons aujourd’hui de prolonger cette
réflexion par l’organisation d’une nouvelle rencontre qui abordera la question plus
spécifique de la place du clergé paroissial dans la commande artistique rurale. Les
disciplines historiques ont porté un éclairage décisif sur la diversité du clergé séculier et
sur sa place dans la société française d’Ancien Régime : analysée à travers les prismes de
la culture matérielle, de l’histoire sociale et politique ou de l’anthropologie religieuse, la
figure du prêtre de campagne est aujourd’hui mieux cernée. Sans être totalement
négligées, les recherches sur l’implication du bas clergé dans la commande artistique
attendent cependant des approfondissements.

Les prêtres étaient probablement les premiers concernés par le décor de leurs
églises mais quelle était précisément la nature de leur « participation » ? Quelques
interrogations ont déjà leurs réponses : textes et documents livrent des preuves de leur
immixtion dans la commande elle-même, allant de la mise en œuvre des adjudications au
choix des artistes ou des ateliers, à la gestion des coûts, la sélection des matériaux, etc.
Les enjeux liés à l’élaboration des programmes artistiques sont également identifiés : les
exigences dogmatiques de l’Eglise, particulièrement dans le cadre de la Contre-Réforme, le
contrôle accru des évêques, les missions rurales, l’influence des grands centres artistiques
et, à un niveau plus modeste, l’émulation dynamique qui animait le réseau des paroisses
dans un contexte global de Réforme catholique, sont souvent invoquées pour justifier la
vitalité de la production artistique rurale, voire la répétition des formules à succès « d’un
clocher à l’autre ». Ne laissent-elles pas oublier la part d’implication personnelle du clergé
dans les choix artistiques ? Une interrogation qui animera les réflexions de cette nouvelle rencontre consacrée à la « Culture artistique des prêtres », qu’elle soit d’origine livresque,
graphique, visuelle ou orale.

En préambule de cette journée, la présentation des sources documentaires et
archivistiques, qui nous renseignent sur les goûts des élites paroissiales en matière
d’œuvres d’art, devrait permettre de mieux cerner les « mécanismes » qui guidaient les
prêtres dans le choix des artistes, des modèles, des formes et des couleurs et d’apprécier
la manière dont les hommes d’Eglise s’immisçaient dans la commande artistique. Le poids
des individualités, l’influence de cercles dévots, la mise en place de réseaux de « prêtres
intellectuels », les phénomènes d’émulation, le collectionnisme, etc. , seront donc au cœur
des discussions.

Ces réflexions éclaireront sans doute d’une lumière nouvelle le rôle joué par les
prêtres dans l’élaboration des œuvres de l’art religieux : entre le respect des normes, les
usages imposés par la société et les affinités artistiques de certains, la commande dans
les paroisses modestes n’était-elle pas, aussi, une affaire de goûts personnels ? »

Participation

Intitulé et résumé de la communication : 5 à 10 lignes. Temps de présentation : 25 mn.

Pour une publication, l’article issu de la communication sera remis le 30 septembre.

Contact.

P.-S.

Illustration : Le Greco, Christ sur la croix, détail, ca. 1580 (source : Web Gallery of Art).

Notes

[1Ont participé à ces débats en 2006 : M.-H.Froeschlé-Chopard (CNRS, EHESS), Serge Brunet (Univ.
Montpellier III), Joan Bosch I Ballbona (Univ. Girona), Nicolas Meynen (Univ. Brest), Pascal Julien (Univ.
Toulouse II), Julien Lugand (Univ. Toulouse II), Jean-Bernard Mathon (Centre de restauration des Pyrénées-
Orientales), Estelle Martinazzo (Univ. de Montpellier III), Marc-Salvan Guillotin (Univ. de Toulouse II), Sophie
Duhem (Univ. de Toulouse II). En cours de publication.

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