Accueil > ... > Forum 503
Des mots et des choses
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Vous trouverez dans l’édition de la Pléiade des Å’uvres complètes la lettre que Rabelais adresse à Érasme en 1532.(p. 998-999) Rabelais y exprime combien l’Å“uvre d’Érasme a été fondatrice pour sa manière de penser et de vivre. (« Je vous ai donné le nom de père, je pourrais aussi vous donner le nom de mère, si votre bienveillance m’y autorisait »)
Dans un article intitulé « Folie érasmienne et folie rabelaisienne », M. Screech remarque que Rabelais alors n’avait pas encore acquis la renommée que devaient lui donner ses Å“uvres par la suite. « Qui savait alors que l’auteur [du Pantagruel] était le savant médecin, ex-franciscain, ex-bénédictin, qui cherchait un poste dans le grand hopitâl de la ville [Lyon] ? Érasme, certainement pas. » (p.441) Les deux humanistes n’ont donc pas davantage correspondu.
Cet article et celui qui suit - toujours de M. Screech - « Comment Rabelais a exploité les travaux d’Érasme », publiés tous les deux dans les Colloquia erasmiana turonensia I, permettent en revanche de mieux évaluer la dette de Rabelais envers Érasme que celui-là confesse avec beaucoup d’affection dans la lettre de 1532. Dans le second article, Screech insiste tout particulièrement sur l’influence profonde de la lecture des Adages sur le Tiers-Livre.