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L’argument hérésiologique, l’Eglise ancienne et les réformes XVIe-XVIIe siècles.

Bernard POUDERON (éd.)

dimanche 18 mars 2012, par Guillaume Berthon

Sola scriptura. Cette formule, l’un des cinq « piliers » de la sotériologie protestante, ne rend absolument pas compte de l’utilisation de la tradition patristique par chacun des deux camps dans la controverse née des Réformes. Si en effet les partisans de Luther, de Zwingli ou de Calvin, revendiquant pour eux l’héritage authentique de l’Église primitive, ont fondé leur notion d’orthodoxie et d’hétérodoxie ou d’hérésie sur le critère de la seule conformité aux Écritures et à la tradition apostolique qui en était directement issue, en dehors de toute référence à leur exégèse patristique, catholiques comme protestants, pour monter qu’ils en étaient les seuls interprètes légitimes, n’ont pas hésité à recourir à l’argument hérésiologique élaborée par les polémistes des premiers siècles, fondateurs de l’orthodoxie « catholique », assimilant leurs adversaires aux figures les plus sombres de l’hydre hérétique, depuis Simon le Mage jusqu’au breton Pélage. C’est sur cette difficile question de la récupération d’une argumentation antique dans les controverses issues de la Réforme que traite ce volume, fruit d’un colloque organisé à Tours en septembre 2010 par Irena Backus, Philippe Büttgen et Bernard Pouderon.

Voir en ligne : L’ouvrage sur le site de l’éditeur (avec la table des matières)

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