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La Bataille, des violences aux représentations, XV-XXe siècles

Journées d’études, université de Rennes-II, 10 décembre 2011

dimanche 4 décembre 2011, par Antoine Roullet

Ariane Boltanski, Yann Lagadec et Franck Mercier organisent le 10 décembre 2011 une journée d’étude sur le renouveau de l’histoire de la bataille et de l’expérience combattante, en Amphi B5, à l’université de Rennes-II.

Depuis les années 1990, l’histoire de la bataille a fait l’objet d’un incontestable regain d’intérêt de la part des historiens. La voie ouverte par les travaux pionniers de Georges Duby sur la bataille de Bouvines (1973) a été depuis volontiers empruntée et approfondie par l’historiographie française, avec des recherches comme celles d’Olivier Chaline (La bataille de la Montagne Blanche, 8 novembre 1620, Paris, Noësis, 2000) ou d’Hervé Drévillon (Batailles. Scènes de guerre de la Table Ronde aux Tranchées, éd. du Seuil 2007). Ce regain d’intérêt se situe, plus généralement, dans le renouveau interdisciplinaire actuel des études sur la guerre (war studies).

C’est sur ce terrain renouvelé de l’histoire militaire que nous souhaiterions engager une réflexion sur la bataille, ses violences, ses représentations idéologiques, au sein d’une approche transhistorique. Il ne s’agit plus, dans ce cadre, de décrire seulement le déplacement des forces armées ou les choix stratégiques des généraux, mais d’appréhender les pratiques de guerre dans toutes leurs dimensions, anthropologiques, sociales, culturelles, religieuses, en s’interrogeant sur une généalogie des conduites guerrières, dans ses rapports à la société et au droit des gens, à l’État, à l’Église, comme à l’expérience vécue des combattants.

Appréhendée ici sur une longue période, du XVe au XXe siècle, la bataille constitue un objet historique complexe, susceptible de bien des lectures et/ou usages idéologiques en fonction des périodes, des contextes ou des pouvoirs concernés. Les représentations construites autour de la bataille interfèrent puissamment avec la réalité du combat et ses violences, qu’il s’agisse de la préparation et des justifications de la bataille en amont, des comportements des soldats pendant la lutte, de l’immédiat après-bataille ou de ses lendemains plus lointains avec l’exploitation par exemple de la victoire.

MATINEE :

* 09 h 30 - 09 h 45. Accueil et présentation générale

* 09 h 45 - 10 h 30. Franck Mercier (Histoire médiévale), « Le siège et la destruction de Dinant (Pays de Liège) par les armées des ducs de Bourgogne (août 1466) : « crime passionnel » ou violence d’État ? »

* 10 h 45 - 11 h 30. Ariane Boltanski (Histoire moderne), « Jarnac et Moncontour (1569) : engager les soldats au service de Dieu et de l’Église »

APRES-MIDI :

* 14 h 00 - 14 h 45. Yann Lagadec (Histoire moderne), « Au coeur de la bataille : dire les violences du combat pendant les guerres de l’Empire »

* 15 h 00 - 15 h 45. Hélène Harter (Histoire contemporaine), « Mythes et usages d’une bataille : l’exemple de Pearl Harbor (7-8 décembre 1941) »

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