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La libéralité au XVIe siècle
Appel à communication expirant le 24 octobre 2011.
mercredi 28 septembre 2011, par
Appel à contribution : Le Verger, numéro 2 (juin 2012)
« La libéralité au XVIe siècle  »
Au
XVIe
siècle,
la
libéralité
reste,
comme
au
Moyen
Âge,
une
modalité
capitale
de
la
relation
entre
les
Grands
et
ceux
qu’ils
protègent,
les
faisant
profiter
de
leurs
largesses.
À
travers
cette
création
symbolique
d’un
lien
par
le
don,
le
rang
social
se
donne
en
spectacle
et
la
place
de
chacun
dans
un
corps
politique
fortement
hiérarchisé
se
trouve
clairement
affirmée.
Pourtant,
dans
le
chapitre
XVI
du
Prince,
« De
liberalitate
et
parcimonia »,
Machiavel
dit
préférer
un
roi
ladre
Ã
un
roi
libéral.
Il
paraît
ainsi
prendre
le
contre-†pied
d’un
des
principes
les
plus
fondamentaux
exprimés
par
les
traditionnels
Miroirs
des
Princes.
Par
ailleurs,
dans
la
pensée
d’Érasme,
de
Budé,
ou
encore
de
Montaigne,
on
constate
que
la
notion
tend
Ã
perdre
sa
place
de
vertu
modérée,
Ã
égale
distance
entre
prodigalité
et
avarice.
La
libéralité
constitue
donc,
Ã
la
Renaissance,
un
objet
complexe
:
Ã
certains
égards
critiquée,
elle
conserve
pourtant
une
forte
valeur
positive.
Ambivalente,
elle
exerce
sur
les
artistes
et
les
auteurs
une
sorte
de
fascination,
théorique
comme
esthétique.
Elle
fait
également
l’objet
de
redéfinitions
qui
engagent
Ã
réévaluer
l’organisa-Ââ€
tion
sociale
et
politique
du
temps.
La
revue
numérique
Le
Verger
souhaite
consacrer
son
deuxième
numéro
Ã
cette
riche
notion.
Plusieurs
questions
peuvent
être
envisagées :
– Si,
pour
reprendre
le
mot
de
Starobinski
commentant
l’Eve
du
Corrège,
« le
geste
du
don
inaugure
l’histoire
humaine »,
cette
offrande
n’en
comporte
pas
moins
des
variantes
selon
les
époques :
dans
un
contexte
d’évolution
de
la
notion,
quelles
sont
les
spécificités
de
la
libéralité
par
rapport
Ã
la
prodigalité,
la
largesse,
la
générosité
ou
encore
la
charité ?
Quelles
sont
les
notions
qui
s’y
opposent
et/ou
qui
s’y
substituent
Ã
la
Renaissance ?
– Si
être
libéral
signifie
Ã
l’origine
« être
libre »,
comment
articuler
cette
situation
politique
avec
les
obligations
sociales,
fortement
codifiées,
qu’induit
le
geste
libéral ?
– À
qui
doit
s’adresser
le
don
pour
que
la
largesse
des
Grands
se
manifeste
avec
l’à -propos
attendu ?
Y-Âa-Ât-Âil
par
ailleurs
un
temps,
un
espace
adéquats
pour
ce
geste ?
À
l’inverse,
y
a-Ât-Âil
des
contextes
où
se
montrer
libéral
est
malvenu ?
En
ce
cas,
la
libéralité
peut-Â
elle
conserver
son
nom
?
Peut-Âon,
en
somme,
dresser
le
tableau
d’une
« bienséance »
de
la
libéralité
Ã
la
Renaissance ?
– Montaigne
critique
la
libéralité
chez
le
Prince,
mais
la
compte
parmi
les
qualités
de
l’ami
(« De
l’Amitié »,
Essais,
I,
XXVIII) :
serait-Âce
le
signe
d’un
glissement
de
la
notion
de
la
sphère
publique
Ã
la
sphère
privée,
voire
d’une
relation
verticale
Ã
une
relation
horizontale ?
– La
libéralité
engendre
des
images,
dans
les
Å“uvres
littéraires
comme
dans
les
Beaux-ÂArts :
cornes
d’abondance,
guirlandes
de
fleurs
et
de
fruits,
geste
du
semeur
qui
fertilise
la
terre,
pluies
d’or.
Quelles
sont
celles
que
privilégie
la
Renaissance ?
– Le
don
libéral
est
avant
tout
un
geste
politique
et
social.
À
l’époque
du
développement
du
« capitalisme »,
les
mutations
de
la
notion
et
de
la
valeur
qui
lui
est
accordée
sont-Âelles
liées
Ã
une
perspective
économique ?
Le
Verger
est
une
revue
seiziémiste
pluridisciplinaire
qui
accueille
des
articles
émanant
de
spécialistes
de
littérature,
d’histoire
de l’art,
d’histoire,
de
philosophie
et,
plus
largement,
de
toute
science
humaine.
Les
numéros
de
la
revue
sont
dirigés
par
l’équipe
de
Cornucopia
et
soumis
Ã
l’approbation
d’un
comité
de
lecture.
Calendrier :
– Â avant
le
24
octobre
2011 :
adresser
une
proposition
comportant
un
titre
provisoire
et
un
résumé
d’une
page
maximum
Ã
l’adresse
suivante :
site.cornucopia@gmail.com
– Â fin
novembre
2011 :
réponse
du
comité
de
lecture.
– Â avant
le
30
avril
2012 :
remise
des
articles
sous
forme
électronique,
respectant
la
feuille
de
style.
– Â 18
juin
2011 :
mise
en
ligne
du
numéro.
Voir en ligne : Le site de Cornucopia
Illustration : Véronèse, Junon déversant des dons sur Venise, détail, 1554-Â56 (source : Web Gallery of Art).
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