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Le tableau vivant ou l’image performée : sources, méthodes, enjeux.
11 octobre 2011 (Paris, INHA).
jeudi 22 septembre 2011, par
Séminaire INHA 2011-2012
Communément définie comme un arrangement de personnes vivantes
reproduisant une composition artistique, que ce soit une peinture, une
sculpture, une estampe ou une scène littéraire, la pratique du
« tableau vivant  » aurait, selon les récits admis, connu son apogée
dans les salons privés du début du XIXe siècle avant de déchoir en
simple divertissement populaire. Cette vision du tableau vivant a
contribué à concentrer son étude autour de 1800, à occulter ses
origines plus anciennes, ainsi qu’à négliger ses évolutions ultérieures
et son apport à l’histoire de l’art. Partant de ce constat, ce
séminaire vise à examiner le tableau vivant et ses genres connexes dans
la durée, ainsi qu’à saisir la manière dont ils franchissent les
frontières esthétiques et sociales et questionnent les définitions
traditionnelles de l’art.
Pratique variée et sans cesse réactivée, des anciennes entrées royales
au cinéma et a l’art contemporain, elle interroge la relation entre
mimesis et représentation, la capacité de l’art à véhiculer des affects
et des idéaux, ainsi que les statuts d’auteur et de spectateur.
L’étude des tableaux vivants permet de réfléchir sur le caractère
reproductible et la diffusion des œuvres d’art, sur l’apparition du
terme dans la critique, sur les effets de réel et de présence, ou
encore sur les relations entre image et performativité.
11/10/2011, de 17 Ã 19h, salle Benjamin :
Le tableau vivant dans les entrées royales, de l’époque médiévale à la Renaissance.
– Hélène VISENTIN (Smith College de Northampton, MA) : Formes et
fonctions des tableaux vivants au sein du dispositif scénographique de
l’entrée royale (1515-1615).
Diplômée de l’Université de Paris-Sorbonne, Hélène Visentin est
Associate Professor au Smith College de Northampton (Massachusetts,
USA) depuis 1999. Elle est l’auteur de plusieurs articles sur
l’histoire et l’esthétique des arts du spectacle aux XVIe et XVIIe
siècles, ainsi que de deux éditions critiques de pièces de théâtre (La
Descente d’Orphée aux enfers de Chapoton, Presses Universitaires de
Rennes, 2004 et Les Sosies, [in] Théâtre complet 8 de Jean de Rotrou,
Société des Textes Français Modernes, 2005). Dans le cadre du Groupe de
Recherche sur les Entrées Solennelles (GRES) dont elle fait partie,
elle a co-organisé un colloque sur les entrées royales à la Renaissance
dont les actes French Ceremonials Entries in the Sixteenth Century.
Event, Image, Text ont été publiés (Center for Reformation and
Renaissance Studies, 2007). Elle a également co-dirigé l’ouvrage
L’Invraisemblance du Pouvoir. Mises en scène de la souveraineté au
XVIIe siècle en France (Presses de l’Université de
Paris-Sorbonne/Schena Editore, 2005). Elle travaille actuellement Ã
l’édition du Corpus des entrées solennelles sous les règnes d’Henri II
et de François II avec Benoît Bolduc et à un projet de cartographie
numérique sur la ville de Paris.
– Stijn BUSSELS (Université de Groningue) :
Théâtralité, interaction et tableaux vivants dans les joyeuses entrées.
Stijn Bussels est Maître de conférences en histoire du théâtre Ã
l’Université de Groningue. Portant sur la Joyeuse Entrée anversoise de
Charles Quint et son fils Philippe en 1549 et rédigée dans le cadre
d’un doctorat à l’Université de Gand, sa thèse paraîtra au printemps
2012 chez Rodopi (Amsterdam-New York). Stijn Bussels a notamment
travaillé en tant que chercheur postdoctoral pour l’Université de Leyde
sur le projet « Art, Agency and Living Presence Response  » sous la
direction de Caroline van Eck. Toujours en collaboration avec cette
dernière, il a récemment rédigé un numéro spécial d’Art History (2010)
consacré à la théâtralité dans les arts modernes. Le phénomène des
tableaux vivants occupe une place importante dans ses recherches, par
ses nombreux liens avec deux domaines qui l’intéressent tout
particulièrement, à savoir l’interaction entre le théâtre, la peinture
et la sculpture et l’effet sociopolitique des arts visuels.
– Fabienne JOUBERT (Université de Paris-Sorbonne) : Répondante.
Anciennement conservatrice, puis chef d’établissement du Musée de
Cluny, Fabienne Joubert est Professeur d’Histoire de l’art du Moyen Âge
à l’Université de Paris-Sorbonne. Auteur et directrice de nombreux
ouvrages, elle s’est plusieurs fois intéressée à l’occasion d’articles
à la question du tableau vivant.
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