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La Création ivre. L’alcool, moteur, motif et métaphore artistiques (XVI-XXe siècles)
Journées d’études organisées par l’Équipe d’accueil Histoire culturelle et sociale de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Centre d’histoire et de théorie des arts (CEHTA) de l’École des hautes études en sciences sociales.
dimanche 25 janvier 2009, par
Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne 75002 Paris
25-26 septembre 2009. Coordinateurs : Valérie Boudier (CEHTA), Frédérique Desbuissons (CIRHAC), Jean-Claude Yon (CHCSC)
Appel à communications
De la mania platonicienne au dionysiaque nietzschéen, l’ivresse a été
longtemps pensée comme une forme de transcendance propre au créateur.
Positive à la Renaissance, où elle favorise la connaissance du monde comme sa restitution libre, symbole de sincérité et révélatrice de vérités
cachées, l’ivresse n’est devenue pleinement négative qu’à l’époque
contemporaine.
Aujourd’hui réduite pour l’essentiel à l´état pathologique produit par la
consommation excessive d´alcool, elle est envisagée dans ses relations à l’addiction et aux conduites à risque et figure depuis plus d´un siècle
parmi les préoccupations majeures des politiques de santé publique. Lorsque les sciences sociales s’en emparent, c’est pour aborder ses motivations, ses causes et ses effets sous l´angle davantage médical que dans ses
relations à la création. De leur côté, les historiens de l’art n’ont
consacré que peu de travaux à l’ivresse, trop aisément assimilable Ã
l’ivrognerie - traiter de l´artiste ivre, ne serait-ce pas renouer avec le
mythe sentimental du bohème alcoolique ?
Pourtant, avant d´être cause ou conséquence négatives, l´ivresse peut être
envisagée dans sa dynamique. Qu’elle résulte d’une expérience exaltante ou
de l’absorption d’une substance psychotrope, que l´on y voit un moteur ou
un facteur d´inhibition, l’ivresse est toujours prise entre effet et cause,
gain et dépense. Elle est non seulement force de transformation, mais aussi
distanciation, éloignement du réel et dépassement d´une norme qu´elle
excède en qualité - le génie- ou en quantité - l´ivrogne.
Nous proposons donc d’étudier les relations de l’art, de l’alcool et de
l’ivresse, en revenant sur les archétypes, les clichés et les lieux communs
qui composent l´imaginaire de ce que l´on pourrait nommer la création ivre.
Nous attachant prioritairement aux relations entre ivresse et inspiration,
aux pratiques d´enivrement des artistes ainsi qu´aux discours sur l´ivresse
dans ses relations à l’art, nous chercherons à comprendre comment l´alcool
a contribué aux définitions de la fonction artistique dans les sociétés
occidentales de la Renaissance au XXe siècle.
Les interventions pourront s´inscrire dans les axes thématiques suivants :
Personnifications de l´ivresse : Bacchus, Silène, Noé ...
Excès et démesure : l´ivresse sublime
In vino veritas : ivresse et connaissance
Vin mauvais : l´ivresse improductive
Ivresses métaphoriques
Les propositions d’environ 300 mots seront envoyées avant le 30 avril 2009
sous forme électronique à : desbuissons@free.fr
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