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La construction navale et ses objets : nouvelles approches, nouveaux outils

Appel expirant le 1er mars 2012

samedi 4 février 2012, par Antoine Roullet

Le CRHIA (Université de Nantes), le Centre François Viète et la Société française d’histoire maritime organisent les 21 et 22 septembre 2012 un colloque d’histoire de la construction navale dont nous reprenons ici l’argumentaire.

Dans un premier temps, le but de ce colloque est d’identifier les grandes périodes de basculement dans l’élaboration des modèles de la construction navale de l’antiquité à nos jours et sur un espace géographique que l’on souhaite étendu à de nombreuses aires culturelles du globe. Par ailleurs, cette manifestation souhaite centrer l’analyse sur le bateau stricto sensu quel qu’ait été son environnement d’évolution (fluvial, fluvio-maritime ou maritime). En tenant compte des derniers apports de l’archéologie, des approches conjointes entre les historiens, les historiens des techniques et les historiens de l’art à partir des archives, des traités relatifs à la construction des navires et de l’iconographie afférente, l’ambition est d’élaborer une nouvelle grille de lecture de l’émergence des modèles de bateaux et des modalités de leur construction. De nombreuses périodes de césure mettant en oeuvre des modifications d’ampleur ont d’ores et déjà été identifiées : passage d’une construction navale reposant sur des assemblages du bordé par ligatures à une construction basée sur des assemblages du bordé par des tenons et des mortaises pendant la Grèce archaïque, passage d’une construction « longitudinale sur bordé » à une construction « transversale sur membrure » dans la Méditerranée de la fin de l’Antiquité et du début du haut Moyen Age ou encore la lente évolution du vaisseau de ligne entre le XVIe et le XVIIe siècle. Pour la période contemporaine, c’est bien entendu la question de la motorisation et l’avènement du métal qui dominent jusqu’aux problématiques de préfabrication et de gigantisme de la deuxième moitié du XXe siècle. Les exemples de basculement technologique sont nombreux et tous réclament un examen renouvelé à l’aune des recherches récentes et du nouveau « matériel » archéologique découvert ces vingt dernières années. S’appuyant sur ces travaux qui remettent en cause, pour de nombreuses périodes historiques, l’idée d’une linéarité dans l’évolution ou les changements techniques liés à la construction navale, il s’agit d’éprouver l’hypothèse d’une émergence conjointe des modèles de navires au sein d’aires géographiques et culturelles voisines ou éloignées. Par ailleurs, il sera pertinent de poser la question des cycles de vie des modèles de bateau et de comprendre leur évolution technologique et scientifique. Dans ce contexte, et chaque fois que cela sera possible, il s’agira de mettre en évidence la circulation des influences et des échanges qui ont présidé à l’émergence de ces modèles. Par son haut niveau d’exigence technique, la construction navale a entrainé des transferts de technologie qui peuvent avoir subi des synthèses originales en fonction des différentes aires géographiques et au travers de leur identité culturelle respective. L’historicisation et la mise en valeur de ces transferts et de leur modification ont pu s’opérer à travers la découverte d’un matériel précis (épaves, images), par le rétablissement d’itinéraires personnels de techniciens ou encore par l’exhumation de différents traités techniques d’hommes plus ou moins impliqués dans la construction navale. Par ailleurs, d’un point de vue méthodologique, il conviendra de mesurer les apports de la modélisation et de la reconstitution virtuelle qui ont permis de renouveler l’approche de l’objet « bateau ».

Mais si une attention particulière sera portée sur les résultats de ces analyses, on souhaite, à travers ce colloque, montrer la complémentarité de ces approches autant que la méthodologie à l’oeuvre dans chacune de ces démarches scientifiques (travaux conjoints entre historiens, archéologues et historiens des techniques, dialogue entre l’archéologie comme histoire des sources matérielles et la science historique). Dans ce contexte, les organisateurs du colloque accueilleront favorablement les contributions présentées à partir de recherches individuelles mais également celles, plus collectives, qui relèveront de programmes et de missions de recherche spécifique. Par ailleurs, l’ambition est clairement pluridisciplinaire : en dehors des archéologues et des historiens, le colloque est ouvert à d’autres disciplines scientifiques autant qu’à des acteurs patrimoniaux (responsables de programmes, associations patrimoniales).

On trouvera en pièce jointe l’appel à communication et les modalités pratiques d’inscription et de contribution. Les propositions sont à rendre pour le 1er mars 2012.

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