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Nudité sacrée : le nu dans l’art religieux de la Renaissance, entre érotisme, dévotion et censure.

13 et 14 juin 2008.

samedi 31 mai 2008, par Antoine Roullet

L’INHA accueille les 13 et 14 juin cette journée d’études organisée par par l’EA 4100 – Histoire culturelle et sociale de l’art (composante CHAR), université Paris I, dans la Salle Giorgio Vasari.

Nous reproduisons ci-dessous l’argument. Le programme est consultable ici.

« Aux XVe et XVIe siècles, la nudité se diffuse largement au sein des arts figuratifs, essentiellement dans les représentations profanes mais aussi, et parfois de manière surprenante, dans les images religieuses, ouvrant de la sorte un vaste champ d’étude qui a encore été insuffisamment exploité et thématisé.

Ces deux journées d’études, organisées par le Centre d’Histoire de l’Art de la Renaissance (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) et placées sous la responsabilité d’Elisa de Halleux et de Marianna Lora, se proposent ainsi d’interroger les relations qui se tissent entre le nu et le sacré dans l’art de la Renaissance. On s’attachera aux décalages et aux tensions entre art et religion, de même qu’àla façon dont les artistes ont exploité les potentialités sémantiques de la nudité àdes fins dévotionnelles et théologiques. Si elle sert de support au message religieux et àla piété, son potentiel érotique est aussi susceptible de les contredire, l’accord entre nu et sacré se trouvant alors menacé, troublé, voire rompu.

La première journée s’ouvrira sur l’analyse des ambiguïtés du nu, partagé entre l’attrait sensuel de la chair et le propos religieux, dans les représentations des tentations et du péché. On considérera ensuite la figure christique, les formes et les fonctions expressives de sa nudité dévoilée, reflet de sa double nature.

La seconde journée envisagera plus spécifiquement la dimension théologique ou le caractère sacré du corps dénudé, puis les réactions qu’un tel paradoxe suscita dans la seconde moitié du Cinquecento, où il fut en proie aux critiques et àla censure. Support de la piété du spectateur comme de son désir, la Nudité Sacrée sera de la sorte au cÅ“ur d’une réflexion sur l’art de la Renaissance et sa réception. »


Illustration : Michel-Ange, Crucifix, détail, 1492 (source : Web Gallery of Art).

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